|
|
La
draille de la Transhumance
7
mai 2017
|
Une
belle proposition nous est faite par Françoise
en cette journée du 7 mai : . Quitter la ville,
pour suivre «La draille de la Transhumance»
: de Montpellier, nous rejoignons Puech Sigal, situé
sur la commune gardoise de Notre-Dame-de-la-Rouvière,
au sud des Cévennes. D'emblée, nous sommes
transportés à travers le temps, sous le
charme de ce ravissant hameau fleuri, encore endormi,
datant du Moyen-Age.
|
|
Nous prenons le GR6 B en direction du Col de l'Asclier,
déjà les vues qui s'offrent à nous
sont impressionnantes.
Très
rapidement, nous atteignons le Hameau du Mas Lautal
où, à la croisée de sentes, nous
rencontrons Nathalie qui nous conte avec passion et
émotion l'histoire de ce petit coin cévenol.
|
|
A
travers l'histoire de trois générations
d'ancêtres à la fois paysans, bergers
et résistants, protecteurs de ceux qui avaient
pris le maquis, elle ponctue son récit d'anecdotes
sur la vie du lieu, et
donnera la parole à sa mère, dont le
regard pétillant sera envahi par les larmes,
lorsqu'elle racontera cet événement
douloureux de la pendaison publique de six jeunes
résistants par des soldats allemands . 
|
|
|
|
Elle
nous ouvre sa maison, partageant avec nous - le temps
de cette rencontre - ses souvenirs et ses trésors:
le battage du blé, l'usage du four à pain,
l'élevage et la conservation du cochon, sa collection
de magazines féminins datant des années
30 - 40, le sac de berger de son aïeul: «
Lien secret, lien sacré, le sac du berger est
de ces objets rares qui portent les siècles avec
une senteur d'éternité » - J.P.
Romiguier – Artisan |
Puis,
elle nous conduira jusqu'à l'entrée d'une
«
mine d'eau » en nous commentant le rapport
entre l'homme et la terre, l'homme et l'eau, biens rares
et précieux, dont les Cévenols connaissent
la valeur !  |
|
L'eau
coule à flot, les fleurs explosent de couleurs.
Chemin faisant, de mas en mas, de bancels en châtaigneraies,
de sentes escarpées en étroits chemins
muletiers, nos pas nous entraînent sur le sentier
du Pont Moutonnier à 905 m d'altitude. |
|
|
|
|
Pont très particulier, il enjambe la route du
Col de l'Asclier et permet aux moutons qui empruntent
la «Grande Draille de la Margeride» lors
de la transhumance, de franchir cet obstacle sans problème.
«Pomponnés»,
au son des sonnailles décorées selon les
régions d'origine, les troupeaux rejoindront
l'estive en juin pour ne redescendre qu'en septembre
par la même draille sous l'oeil bienveillant du
«Berger», statue érigée par
l'artiste local Michel Soubeyrand.
|
 |
|
|
Par
la crête, nous gagnons le Col de l'Homme Mort,
dernière étape en altitude de ce parcours
de la transhumance, à travers chemins ombragés
de la forêt de hêtres, enivrés
par l'odeur des genêts en fleurs et un peu nostalgiques
de quitter cet univers de paix chargé d'histoires
et de légendes.
Nous
avons marché à la recherche du temps
passé dans un lieu sauvage et très reculé.
Seuls les oiseaux et le vent ont accompagné
notre élan.
Isabelle.
|
|
|
Pour
voir la carte de la randonnée (PR18) cliquez
sur l'icone 
|
|
|
|
Randonnée suivante |
Randonnée
antérieure
|
Page mise à jour le 12
mai 2017
|